(Ré)créations

Prenez une expression courante contenant un verbe ou une possibilité de déclinaison verbale. Par exemple : code du travail. Transformez-la à l’infinitif : coder du travail. Déroulez la conjugaison complète de ce nouveau verbe : je code du travail, tu codes du travail, etc. Vous verrez ainsi apparaître de nouveaux sens… C’est le principe des « Très précis de conjugaisons ordinaires » dont le premier petit tome est consacré au travail.

C’est en préparant cette chronique que je l’ai remarquée : l’absence de couleurs dans les trois quarts de l’ouvrage. L’intensité du récit et la force des images sont telles que dans mon souvenir, les couleurs éclaboussaient toutes les cases ! Pourtant, c’est bien le noir et blanc que Marion Besançon a choisi pour débuter ce récit d’un étrange phénomène : des végétaux qui poussent partout sans raison apparente, jusque dans le corps des êtres humains…

Comment la logistique s’est immiscée dans nos vies ? Que change-t-elle à nos existences ? « En quoi cela importe-t-il que des modes de contrôles de plus en plus sophistiqués interviennent sur nos trajectoires, nos consommations, nos droits d’accès ? » Dans cet ouvrage, Mathieu Quet ne s’intéresse pas seulement à la logistique en tant qu’activité qui organise le transport des objets pour répondre à un besoin ou à une demande, mais surtout en tant que système qui met en œuvre une certaine vision du monde et des rapports entre les entités qui le composent.